Forum

Vous devez vous identifier pour créer des messages et des sujets.

Compte rendu Commission Assemblée nationale du 17 juillet 2019

Bonjour,

Je vous invite à trouver ci-dessous des extraits (choisis) du Compte rendu, du 17 juillet 2019, de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’impact (…) environnemental des énergies renouvelables, (…) l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique.

Étaient entendus Mme Aurélie Niaudet, adjointe au chef d’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), de Mme Sarah Aubertie, chargée des relations institutionnelles, et de M. Didier Potiron et Mme Murielle Potiron, exploitants agricoles.

L’Assemblée nationale connaissait déjà la profession de Géobiologue par une question posée au gouvernement, le 5 juin 2018 par Madame Véronique Louwagie, députée de la 2e circonscription de l’Orne, sur la reconnaissance de la profession.
Cette audition a rappelé l’existence de notre profession aux politiques.

Nous pouvons remercier monsieur et Madame Potiron pour avoir fait état de la profession de géobiologue devant la commission d’enquête.
Malheureusement, les explications données par Monsieur Potiron sur notre profession sont loin de la réalité :

« Monsieur Potiron, agriculteur : un géobiologue – il s’agit d’un magnétiseur travaillant principalement entre le sol et le vivant »

Cette définition nous rappelle que nous devons plus amplement et mieux communiquer sur notre profession afin d’éviter cette confusion de genre qui est loin de faire avancer notre reconnaissance par les pouvoirs publics.

 

D’autre part, Monsieur Potiron souligne que les dispositifs proposés par les géobiologues sont loin d’être tous appropriés à la problématique rencontrée, mais quand même vendus :

« Le géobiologue a placé des assiettes de plantes à certains endroits de l’exploitation pour essayer d’améliorer la situation – cela n’a rien de scientifique. La situation s’est légèrement améliorée avant de se détériorer au bout de huit ou dix jours ; le dispositif n’a pas fonctionné. »

Une fois de plus sont remis en cause des dispositifs vendus par des géobiologues, peut-être plus commerciaux que géobiologues. Nous devons vraiment avancer dans ce domaine.

 

Monsieur Potiron, agriculteur, a également souligné l’absence de compétence sur bon nombre de géobiologues :
« Nous avons consulté à ce jour une dizaine de géobiologues mais cela n’a rien changé. »

Que dire sur le manque de compétences de bon nombre de géobiologues dans certaines situations !

 

Monsieur le Député Yves Daniel de la 6e circonscription de Loire-Atlantique, présent à l’audience, rappelle :

« Ce n’est pas la géologie qui permet de définir l’emplacement des éoliennes, mais la géobiologie.

Or aujourd’hui, comme la géobiologie n’est pas une science, elle n’est pas reconnue. Je me suis battu, lors de la précédente législature, au travers d’amendements, pour faire reconnaître la géobiologie. Je pense qu’il y a une vraie faille – sans faire de jeu de mots – dans notre système législatif (…)

J’ai travaillé avec le ministère de l’environnement et les services de l’État du département de Loire-Atlantique. Il y a une vraie prise de conscience de l’ANSES, de l’ARS, de la profession agricole, de tous les acteurs, y compris des constructeurs et exploitants d’éoliennes, sauf que la loi ne nous permet pas d’imposer l’avis des géobiologues pour éviter ce genre d’erreur. »

Monsieur Yves Daniel apparaît comme un soutien majeur dans le monde de la politique vers la reconnaissance de notre profession. Pour l’aider à avancer, nous devons montrer que nous sommes à la hauteur de nos prétentions.

 

Monsieur le Président Julien Aubert, député de la 5e circonscription du Vaucluse :

(…) soit il y a quelque chose, auquel cas il faut se demander pourquoi le rôle de ceux qui réussissent à identifier les problèmes n’est pas reconnu et ce que font les autorités sanitaires, qui ne trouvent pas de résultats (…)

Monsieur Julien Aubert semble prêt à accepter notre profession. Pour finir de la convaincre, nous devons encore une fois montrer que nous sommes à la hauteur de nos prétentions.

 

Monsieur le Député Yves Daniel de la 6e circonscription de Loire-Atlantique, présent à l’audience :

(…) Je souhaiterais que les acteurs scientifiques et les géobiologues se parlent et s’acceptent les uns les autres, parce que c’est ensemble que les réponses sont à trouver (…)

La CNG ne demande que ça !

 

Pour conclure ce petit résumé, la CNG va envoyer un mail de présentation à Monsieur Yves Daniel ainsi qu’à Monsieur Julien Aubert, éventuellement à Madame Aurélie Niaudet de l’Anses et Madame Sarah Aubertie.

 

Vous trouverez en fin de page le lien pour lire le compte rendu complet de l’audition.

Bernard OLIFIRENKO

Compte rendu

Commission d’enquête
sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables,
sur la transparence des financements
et sur l’acceptabilité sociale 
des politiques de transition énergétique 

– Audition, ouverte à la presse, de Mme Aurélie Niaudet, adjointe au chef d’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), de Mme Sarah Aubertie, chargée des relations institutionnelles, et de M. Didier Potiron et Mme Murielle Potiron, exploitants agricoles              2

 


Mercredi
17 juillet 2019

Séance de 15 heures 

Compte rendu n° 65

session extraordinaire de 2018-2019

Présidence
de M. Julien Aubert,
Président

 (...)

M. Didier Potiron. Depuis l’installation d’un parc éolien à proximité de notre installation, nous rencontrons des problèmes de santé humaine et animale.

Concernant les animaux, tout a commencé en septembre 2012 avec les travaux de fondation. En octobre 2012, le troupeau a commencé à ressentir les premières perturbations : baisse de production, problème de qualité du lait, problème de vêlage, animaux stressés.

La première semaine de juillet 2013, la mise sous tension du site éolien a été catastrophique car les vaches ne voulaient plus rentrer dans le bâtiment. Nous avons cherché différentes solutions avec le vétérinaire. Nous avons alors fait la relation avec le site éolien qui venait d’être mis en fonctionnement. J’ai aussitôt appelé le promoteur, ABO Wind, qui nous a dans un premier temps conseillé par téléphone un géobiologue – il s’agit d’un magnétiseur travaillant principalement entre le sol et le vivant ; ce métier est reconnu dans certains pays mais pas en France. Le géobiologue nous a fait parvenir sa réponse en 48 heures : nous avions une faille d’eau sous nos bâtiments, en relation avec le site éolien qui venait de s’installer. Une faille d’eau est une rivière souterraine de trois à cinq mètres de large, située à cinq ou dix mètres de profondeur.

D’après le géobiologue, venu sur place en octobre 2013, le creusement des fondations en 2012 aurait perturbé le sol et dévié des failles d’eau. Nous n’étions absolument pas inquiets car nous n’y connaissions rien, mais nous avons vu le résultat par la suite. Le géobiologue a placé des assiettes de plantes à certains endroits de l’exploitation pour essayer d’améliorer la situation – cela n’a rien de scientifique. La situation s’est légèrement améliorée avant de se détériorer au bout de huit ou dix jours ; le dispositif n’a pas fonctionné. Les promoteurs ont l’habitude d’envoyer des géobiologues sur les exploitations touchées par les perturbations pour tenter de « calmer le jeu ». Nous avons consulté à ce jour une dizaine de géobiologues mais cela n’a rien changé.

M. le président Julien Aubert. D’un côté, nous avons quelqu’un qui, depuis sept ans, essaye de démontrer qu’il y a des effets sanitaires sur les personnes et sur les animaux et, de l’autre, nous avons une administration dont la mission est justement d’étudier les impacts sanitaires sur les humains et les animaux. Je n’arrive donc pas à comprendre pourquoi, face à un problème comme celui-ci, le premier réflexe est d’aller voir un géobiologue. Cela pose question car des experts non reconnus sont intervenus les premiers, deux ans avant les experts liés à un ministère.

M. Yves Daniel. Monsieur le président, je vous remercie de me permettre de participer à cette audition car je suis de près ce qui se passe sur le parc éolien des Quatre Seigneurs, situé dans ma circonscription.(…)

(…) Une association a travaillé avec les géobiologues et la municipalité pour demander que deux éoliennes soient déplacées. Ces éoliennes ont donc été déplacées avant la construction du parc, le permis de construire ayant été modifié. Cela montre bien qu’il faut être très attentif au positionnement des éoliennes.

Ce n’est pas la géologie qui permet de définir l’emplacement des éoliennes, mais la géobiologie. Or aujourd’hui, comme la géobiologie n’est pas une science, elle n’est pas reconnue. Je me suis battu, lors de la précédente législature, au travers d’amendements, pour faire reconnaître la géobiologie. Je pense qu’il y a une vraie faille – sans faire de jeu de mots – dans notre système législatif. Lorsque nous construisons des parcs éoliens, il faudrait pouvoir demander l’avis des géobiologues ou de groupes de géobiologues pour décider du positionnement définitif des éoliennes. S’agissant du parc des Quatre Seigneurs, les géobiologues sont capables de dire quelle éolienne pose problème et quelle éolienne il faudrait déplacer, bien que cette discipline ne soit pas scientifique. Cela ne veut pas dire qu’il faut déplacer tout un parc, mais peut-être déplacer ou supprimer des éoliennes. Finalement, on voit bien toute la difficulté de l’exercice.

J’ai travaillé avec le ministère de l’environnement et les services de l’État du département de Loire-Atlantique. Il y a une vraie prise de conscience de l’ANSES, de l’ARS, de la profession agricole, de tous les acteurs, y compris des constructeurs et exploitants d’éoliennes, sauf que la loi ne nous permet pas d’imposer l’avis des géobiologues pour éviter ce genre d’erreur.

M. le président Julien Aubert. Il y a quelque chose qui me surprend parce que je suis un peu cartésien.

Je résume ce que j’ai compris : on déploie des éoliennes sur le territoire, sans avoir fait nécessairement d’études préliminaires massives en ce qui concerne les répercussions sur l’humain. Lorsque des problèmes surviennent, les promoteurs des éoliennes ont d’abord recours à des géobiologues qui n’ont pas un statut scientifique, la géobiologie n’étant pas reconnue comme une science à part entière, ou à des radiesthésistes dont je considère que c’est plutôt un art divinatoire.

Je ne comprends pas que, dans un pays aussi scientifique que le nôtre, il y ait d’un côté toutes sortes de professions qui sont parfois controversées et qui trouvent des résultats, et de l’autre des sciences établies qui ne trouvent pas forcément de corrélation.

Cela me pose un problème : soit il n’y a rien et, dans ce cas, cela veut dire que toute une série de charlatans profitent du désarroi des gens, ce qui soulève une question d’ordre et de santé publics ; soit il y a quelque chose, auquel cas il faut se demander pourquoi le rôle de ceux qui réussissent à identifier les problèmes n’est pas reconnu et ce que font les autorités sanitaires, qui ne trouvent pas de résultats. Dans la mesure où ce cas n’est pas unique et alors que l’on ne cesse de mettre en avant le principe de précaution, il est surprenant de constater qu’aucune agence de l’État n’est capable de proposer un rapport sur la question. Comment expliquez-vous cette dichotomie entre les résultats obtenus par les sciences établies et ceux des sciences alternatives ? Faites-vous appel à des géobiologues dans vos études ?

M. Yves Daniel. Comme je vous le disais plus tôt, je suis de plus en plus sollicité, notamment par téléphone, par les exploitants d’autres départements. Il existe des parcs qui ne posent pas le moindre problème, mais ceux où il y a des problèmes se trouvent dans des régions où la nature de la roche et la présence d’eau provoquent des champs électromagnétiques basse tension. Je souhaiterais que les acteurs scientifiques et les géobiologues se parlent et s’acceptent les uns les autres, parce que c’est ensemble que les réponses sont à trouver. Nous ne pouvons pas laisser les personnes et les animaux dans une telle souffrance. Les animaux, je le répète, ne mentent pas, ils ne trichent pas. Il me paraît essentiel de prendre en compte cet élément pour poursuivre les investigations et trouver des solutions, afin que les énergies renouvelables se développent correctement et efficacement.

Lien pour avoir accès au compte rendu complet de l’audition : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/cetransene/l15cetransene1819065_compte-rendu

Bonjour,

Un grand plaisir de voir que les Députés Yves Daniel et Julien Aubert soutiennent la géobiologie ! même si ce compte-rendu date un peu maintenant...

Nous mettons le doigt sur une problématique déjà rencontrée dans les derniers sujets (cf «La géobiologie : nouveau business ésotérique») où l’on a pu voir une mise en garde de l’Unadfi et la Miviludes - mais hélas comment ne pas leur donner raison sur certains points ?

la géobiologie se trouve galvaudée par la pratique de certains "géobiologues", que ce soit des interventions au prix scandaleux, des techniques douteuses (magie, dispositifs curieux et inefficaces...), parfois même aucun conseils en prévention électrique ou électromagnétique voire une méconnaissance totale du sujet... Difficile de rétablir l’image de la géobiologie lorsqu’on est appelé chez un consultant qui a fait l’expérience de ce genre de cas.

Tant que la géobiologie ne sera pas reconnue et cadrée, ça risque de se reproduire en boucle...

Donc oui, je pense qu’il est nécessaire de communiquer correctement sur la profession de géobiologue ! et rétablir les choses lorsque l’on fait les frais d’articles déplaisants comme celui de l’Express dernièrement, communiquer auprès de la Miviludes, tout comme tu l’as très bien fait et formulé Bernard. Et envoyer un doc de présentation à ces messieurs les députés et à l’Anses est une très bonne idée, merci beaucoup.

Enfin, se confédérer c’est aussi se soutenir, étant aussi infographiste je serais heureuse de pouvoir contribuer à la réalisation de documents d’information (autre que le flyer généraliste) sur les actions menées par la CNG, sur le mode de travail, mais aussi par exemple réaliser des documents d’information sur l’exposition aux ondes électromagnétiques, que l’on pourrait remettre aux consultants... les idées ne manquent pas pour mettre redorer l'image de ce beau métier de Géobiologue.

Agréable journée,